
Né | 21 février 1983, Karaj |
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Décédé | 7 janvier 2023, Karaj |
Cause | Exécuté par pendaison |
Nationalité | Iranienne |
Activités | Manifestant, champion d'arts martiaux |
Vie
Mohammad Hosseini, né le 21 février 1983 à Karaj, était un ouvrier dans une usine d’élevage de poulets à Qazvin. Orphelin, il vivait seul dans une maison louée à Kamal Shahr, Karaj, avec peu de contacts avec sa sœur, son frère et son demi-frère. Champion de kung-fu et de wushu, il enseignait gratuitement les arts martiaux aux enfants pauvres. Ses publications sur Instagram montraient son amour pour l’Iran et son intérêt pour la dynastie Pahlavi.
Procès
Le 30 novembre 2022, lors d’un procès à la Cour révolutionnaire de Karaj, présidé par le juge Asef Hosseini, Mohammad Hosseini a été accusé d’« atteinte à la sécurité nationale », « attaque contre des agents de police et des bassidjis » et « complot contre la sécurité ». Il a nié certains chefs d’accusation. Le procureur a présenté des images prétendant montrer sa participation active lors du blocage de l’autoroute Téhéran-Karaj et du meurtre de Rouhollah Ajamian. Son avocat, Ali Sharifzadeh Ardakani, a dénoncé des confessions obtenues sous la torture, incluant coups, chocs électriques et coups de barre de fer.
Exécution
Mohammad Hosseini a été exécuté par pendaison le 7 janvier 2023, aux côtés de Mohammad Mehdi Karami, sans accès à un avocat choisi ni à un procès équitable. Sa famille, n’ayant pas de proches directs, n’a pas été informée à l’avance. Son exécution a été qualifiée de « meurtre d’État » par des militants des droits humains.
Cérémonie du 40e Jour
Le 17 février 2023, lors de la cérémonie du 40e jour de Mohammad Hosseini et Mohammad Mehdi Karami, des manifestations ont eu lieu à Téhéran, Mashhad, Ispahan, Karaj et Sanandaj, avec des slogans anti-régime. La famille de Karami a honoré la tombe de Hosseini, dépourvue de fleurs en raison de son isolement, en y déposant des bougies et des fleurs.
Réactions
L’exécution de Mohammad Hosseini a suscité une indignation mondiale. Reza Pahlavi, Darya Safai, Ardalan Shekarabi, Ali Karimi, Googoosh, et Hamed Esmaeilion ont condamné le régime. Golshifteh Farahani a écrit : « L’Iran t’a pris dans son cœur et t’a enterré. » La famille de Mohammad Mehdi Karami a honoré sa tombe. Des citoyens ont commémoré Hosseini en distribuant de la nourriture et en plantant des chênes.