Vie

Majidreza Rahnavard, né le 16 juin 1999 à Mashhad, était un lutteur iranien. Il portait un tatouage du symbole national du lion et du soleil sur son bras, qui a été brûlé et cassé sous la torture avant son exécution. Il possédait un magasin de sacs et de chaussures à Mashhad.

Arrestation et Procès

Le 19 novembre 2022, Majidreza Rahnavard a été arrêté lors des protestations nationales de 2022 à Mashhad. Accusé d’avoir tué deux bassidjis et blessé quatre autres dans la rue Har Ameli, il a été jugé en cinq jours sans avocat choisi ni droit à la défense. Le juge Hadi Mansouri l’a condamné pour « moharebeh » (guerre contre Dieu). Des militants des droits humains, comme Saeed Dehghan, ont qualifié ce procès de « meurtre d’État ». Son avocat tsakhiri, Mohammad Sarrestedar, a confirmé les accusations sans défendre son client.

Torture et Pressions

Des images montrent Majidreza avec un nez ensanglanté et un bras cassé lors de son transfert au tribunal. Sa famille et son domicile ont été harcelés par les forces de sécurité, sa maison vandalisée avec des fenêtres cassées et des inscriptions insultantes. Son magasin a été scellé par les autorités.

Exécution

Majidreza Rahnavard a été publiquement exécuté par pendaison le 12 décembre 2022 à Mashhad, 23 jours après son arrestation. Sa mère n’a été informée qu’au moment de l’enterrement. Sa dernière volonté, diffusée sous la contrainte, demandait de la musique joyeuse à son enterrement, sans prières ni pleurs.

Interférences avec les Cérémonies

Les forces de sécurité ont bloqué la cérémonie de deuil de Majidreza le 13 décembre 2022, fermant la mosquée prévue pour l’événement. Des manifestants ont scandé des slogans anti-régime en réponse, malgré les tirs de gaz lacrymogène.

Réactions

L’exécution de Majidreza a suscité une indignation mondiale. Des prisonnières politiques d’Evin, dont Narges Mohammadi, ont organisé une grève pour protester. Reza Pahlavi, Golshifteh Farahani, et Mahnaz Afshar ont condamné le régime. L’ONU, la France, l’Allemagne, et d’autres ont dénoncé cette exécution comme une violation des droits humains. Une statue en son honneur a été érigée le 20 janvier 2023.